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Les média relatent souvent des drames qui se sont passés en colo : chaque année des enfants meurent par noyade, accident de la route, intoxication alimentaire, … Ces drames bénéficient la plupart du temps d’un retentissement national : une des JT et presse quotidienne pendant plusieurs jours, et des parents toujours plus inquiets ou fermement décidés à ne pas envoyer leurs enfants en colos. A cela s’ajoute les faits divers où les enfants d’une colonie sont livrés à eux mêmes, des directeurs qui repartent sans payer, et j’en passe… Ces faits font les choux gras des chaînes de télé qui en remettent une couche en diffusant des reportages en prime time faisant un bilan désastreux des colonies de vacances.
A l’inverse, on peut voir dans d’autres émissions, dans la presse, des reportages très positifs sur des colos où tout se passe bien et où les enfants font des activités formidables (cuisine, science, mécanique, sport, …). Mais ces reportages souvent relégués au rang des magazines télé de fin d’après-midi et de reportages du JT de 13h, à côté de la rénovation des églises d’un petit village des Pyrénées (je n’ai rien contre 🙂 ).
Que faut-il donc retenir de tout ce que nous disent les média ? Nos enfants sont-ils en sécurité en colo ?
Je tiens, dans cet article, à rétablir la vérité et à donner toutes les informations nécessaires pour que vous, parents, ayez toutes les cartes en mains pour vous faire votre opinion sur la sécurité des colonies de vacances. Cet article se veut détaillé pour expliquer toutes les subtilités qui composent les colos.
La législation des colonies de vacances : pas assez restrictive ?
Les lois qui régissent les colonies de vacances, et plus généralement les « Accueils Collectifs de Mineurs » (ACM – inclus notamment les centres de loisirs) sont régies par le Ministère de la Jeunesse et des Sports (contrairement aux lois régissant l’environnement scolaire qui dépendent du Ministère de l’éducation nationale).
La législation des colos, contrairement à ce qu’on pourrait croire, est très restrictive… du point de vue du directeur que je suis, certes. Mais d’un point de vue plus général, les parents sont souvent surpris lorsqu’on les informe des règles qui sont imposées aux organisateurs et équipes d’animation. Pratiquement tous les aspects d’une colo sont encadrés. Tout ce que les enfants touchent est encadré : cela va des lits superposés, au système anti-incendie, à la conservation et la cuisson des steak hachés, en passant par la tenue du cuisinier, le nombre d’adultes devant encadrer les enfants, la façon dont doivent être conservés les médicaments des enfants etc ….
Pour bien rappeler aux directeurs et organisateurs leurs obligations réglementaires, chaque Direction régionale ou départementale Jeunesse et Sport émet des recommandations et instructions rappelant plusieurs pans de cette législation.
Exemple de la DRJSCS de Franche Comté (cliquez ici).
Un des derniers rapports parlementaires sur le devenir des colonies de vacances en atteste : les colos sont sur-réglementées. (lien vers le rapport ici)
Par exemple, en ce qui concerne la nourriture, il y a une traçabilité, il est imposé aux cuisiniers de respecter les règles « HACCP » limitant au maximum les risques de contaminations bactériennes, le réfectoire et la cuisine doivent être nettoyés tous les jours, … La probabilité d’avoir une intoxication alimentaire dûe à la cuisine de la colo est donc faible … ou plutôt est minimisée au maximum.
Les autres domaines touchant aux colos sont régulés de la même façon.
Du point de vue de la législation donc, votre enfant est plus en sécurité en colo que dans sa famille.
Oui mais voilà. Ce n’est pas parce que le chauffeur de car a son permis, qu’il a passé avec succès sa visite médicale périodique, qu’il a bien dormi, qu’il n’a pas bu d’alcool, que le car est en règle, qu’il a passé son contrôle technique, que la pression des pneus est bonne, … qu’un accident ne pourra jamais arriver. Un accident peut arriver malgré tout. Sont en cause, 2 facteurs :
- Le facteur extérieur : on n’est pas à l’abri qu’une voiture fasse une queue de poisson au car et mette le car dans le fossé.
- Le facteur humain : nos enfants ne sont pas encadrés et gérés par des machines. Ceux qui encadrent vos enfants sont humains, comme vous parents. La nuit, les animateurs dorment, et ne font pas des rondes comme en prison. Il n’y a pas un animateur derrière chaque enfant, ni dans chaque chambre d’enfant. Si votre fils veut passer par la fenêtre pour aller voir ses amis et se casse une jambe en tombant, est-ce la faute de l’animateur ? Doit-on mettre une caméra dans chaque chambre ?
Ce paragraphe n’est pas là pour excuser et dédouaner les erreurs qui ont conduites à des drames. L’idée est de faire comprendre que même si la législation est la plus restrictive possible, il y aura toujours des accidents. Par ailleurs, plus la législation se durcie, moins les colos deviennent conviviales et parviennent à atteindre leurs objectifs éducatifs.
Nos enfants sont-ils encadrés par des gens responsables et compétents ?
Les personnes encadrant vos enfants sont la plupart du temps jeunes et plein d’énergie.
Je vous invite à consulter la page « Qui encadre vos enfants en colo ? » qui détaillera le profil et les diplômes de ces encadrants.
Le BAFA c’est quoi ?
La formation pour devenir animateur – le BAFA – n’est pas une formation universitaire, et n’est pas considérée comme une formation professionnelle par l’état. Il s’agit d’une formation pour exercer à titre occasionnel la fonction d’animateur. Cette formation apprends d’abord à encadrer des enfants, à leur proposer des jeux, des activités, à respecter les différentes règles inhérentes aux colos. Elle permet également d’apprendre à imposer son autorité, et à vivre au rythme d’une colo (24h/24, 7j/7).
Une première phase théorique d’une durée de 8 jours permet d’acquérir les bases pour animer en colo.
Une seconde phase est le stage pratique, d’une durée de 14 jours minimum, permet d’appliquer ces acquis.
Une dernière phase théorique, d’une durée de 6 jours permet de faire le bilan du stage, de continuer l’apprentissage, de revoir les aspects législation, et de se spécialiser sur un thème d’animation : un public (maternelles, primaires, ados, pré-ados), un type d’activité / de séjour (photo/video, création de jeux, jeux d’extérieur, séjours à l’étranger, …), une qualification (Assistant(e) Sanitaire, Surveillant de baignade, Canoe Kayak, Voile).
Si l’animateur en devenir a validé ces 3 phases avec succès, il est alors breveté BAFA.
Mais attention, le BAFA n’est pas obligatoire pour exercer la fonction d’animateur. Le directeur doit, dans son recrutement, respecter des quotas, imposant un minimum de 50% d’animateurs brevetés BAFA dans son équipe. Le reste de l’équipe peut être composé d’animateurs en cours de formation BAFA ou d’animateurs sans BAFA.
Le BAFD – Kesako ?
Pour le directeur, c’est autre chose. Le directeur doit, quant à lui, avoir démarré une formation BAFD (Brevet d’Aptitude aux Fonctions de Directeur), qui est un diplôme semblable au BAFA, pour la direction. Le cursus est similaire, sauf qu’il comporte en tout 5 phases :
- Une base théorique qui dure 9 jours, à l’issue de laquelle il peut exercer en tant que directeur. Cette formation lui apporte les bases concernant la réglementation, la gestion d’une équipe, et l’organisation d’un séjour
- Un premier stage pratique de 14 jours où il doit exercer en tant que directeur ou adjoint
- Un approfondissement théorique de 6 jours où il revient sur son stage pratique (tout comme l’approfondissement BAFA)
- Un second stage pratique de 14 jours où il doit exercer exclusivement la fonction de directeur
- La formation BAFD se termine par la rédaction d’un bilan de formation retraçant son parcours de formation, sa progression tout au long des différentes étapes, et qui permet d’identifier sa démarche éducative
Vous l’aurez compris, cette formation prend du temps et seuls 50% des directeurs qui ont entamé une formation, l’ont menée à son terme. Par ailleurs, il faut savoir qu’il existe des équivalence de diplômes : certains diplômes permettent d’exercer la fonction de directeur sans passer par la formation BAFD. C’est le cas des professeurs des écoles et des enseignants du secondaire, du lycée, et du supérieur.
Ces formations sont-elles suffisantes ?
Le BAFA permet de garantir un personnel formé et permet aux animateurs d’arriver sur une colo avec un bagage théorique minimum. Le BAFA n’apprend pas aux animateurs le bon sens, le sens du devoir et du travail sur le terrain, ni à éviter les accidents. Tout cela s’apprend avec le temps sur le terrain, ou en dehors des colos, lors d’autres expériences professionnelles, ou par l’éducation des parents.
Le BAFD n’apprend pas aux directeurs à « tenir » une colo : il n’est pas expliqué aux directeurs les règles de vies qu’ils doivent imposer aux enfants et aux animateurs, pour que ça ne soit pas le « bordel ». En revanche, cette formation fait bien comprendre aux directeurs les risques qu’ils encourent en cas de défaut de leur part, en cas d’accidents ou de non respect de la législation.
Ces considérations sont cependant à relativiser par rapport aux formations BAFA et BAFD dispensés par différents organismes de formation : chacun enseigne un socle commun, et ajoute différents éléments qui dépendent de leur « projet éducatif » (cf. C’est quoi un projet éducatif).
Les activités (autres que des jeux) sont-elles toujours assurées par les animateurs ?
Les activités sportives (autres que faire un foot ou jouer au ping pong par exemple) sont assurées par des moniteurs brevetés d’état dans leur spécialité. Ils ont reçu une formation obligatoire pour encadrer des enfants. Cette formation leur apprend les règles de sécurité à respecter (et la législation associée), et comment organiser une activité avec des enfants (durée, différents temps d’animation, équipement nécessaire, …).
Certaines activités peuvent néanmoins être encadrées par des animateurs BAFA : c’est le cas de la randonnée (en dessous d’une certaine altitude) ou du vélo.
Les activités non sportives, ne bénéficient que très rarement d’une obligation de diplôme. Néanmoins, les animateurs proposant une activité artistique par exemple sont souvent des passionnés ou dans un cursus artistique.
Peut-il y avoir des bandits, pédophiles, meurtriers, voleurs parmi les animateurs ?
Chaque embauche d’animateur nécessite une déclaration auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui contrôle automatiquement le casier judiciaire de l’animateur, pour la partie « bulletin n°2 et 3 », et interroge aussi le fichier national des cadres interdits.
- Le bulletin n°2 comporte la plupart des condamnations inscriptibles au casier judiciaire (sauf condamnations des mineurs, contraventions, condamnations avec sursis dont le délai de validité a expiré).
- Le bulletin n°3 « ne comporte que les condamnations pour crime ou délit à un emprisonnement de plus de deux ans sans aucun sursis, (…) les interdictions, déchéances ou incapacités sans sursis pendant leur durée, les peines de suivi socio-judiciaire ou d’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant la durée de la mesure. » (Source Wikipedia)
- Le fichier national des cadres interdits est la liste les animateurs et directeurs ayant fait l’objet d’une mesure administrative d’interdiction d’exercer.
Si un animateur ou directeur présente une inscription sur ces différentes fichiers, c’est à l’administration (Jeunesse et Sport) de trancher si l’organisateur de colo peut garder son animateur ou non.
Cette vérification n’est valable que pour les animateurs et les directeurs. Pour les autres personnels de la colo (cuisinier, personnel technique), l’organisateur demande « en général » l’extrait de casier – bulletin n°3 (c’est le seul qu’il est en droit d’obtenir, le n°2 est réservé à l’administration). Cette vérification n’est cependant pas obligatoire (sauf erreur de ma part).
Qui inspecte les colonies de vacances ?
Il existe plusieurs inspections :
Les inspections liées au centre d’hébergement.
Elles sont obligatoires et doivent intervenir à échéances régulières :
- par la commission de sécurité (à laquelle participent notamment la mairie, la gendarmerie, les pompiers),
- par la direction départementale jeunesse et sport pour agréer ou non le centre pour l’accueil de séjours de vacances.
Les inspections de la colo et de son organisation
- par la direction départementale jeunesse et sport / cohésion sociale (aujourd’hui DDCS) : les inspections les plus courantes actuellement – détaillées juste après
- par les services vétérinaires pour contrôler les cuisines et la nourriture
- par la direction départementale des affaires sociales et de la protection de l’enfance
- par l’inspection du travail
La loi n’impose pas à ce que les séjours soient inspectés systématiquement par les différentes entités citées.
L’inspection la plus fréquente est celle de la DDJS / DDCS qui est généralement effectuée par un inspecteur Jeunesse et Sport (recruté à cet effet, souvent des anciens directeurs de séjours de vacances). Cet inspecteur possède des compétences assez larges et peut ainsi détecter les situations qui nécessiteraient l’intervention des autres administrations (services sanitaires, sociaux, inspection du travail). Ces autres inspecteurs inspectent que très peu les centres de vacances. D’expérience de directeur, j’ai été inspecté quasi systématiquement par la DDCS, et jamais par les autres administrations.
Les inspecteurs DDCS contrôlent :
- Le projet pédagogique du séjour (cf. Le projet pédagogique d’une colo), discutent avec le directeur de sa portée éducative, de sa réalisation
- Les diplômes des animateurs et du directeur (et respect des quotas d’animateurs diplômés)
- Les documents réglementaires : rapport de la commission de sécurité, assurances de l’organisateur, agrément jeunesse et sport, …
- Les cuisines (conservation des repas témoins) et la propreté / état des locaux
D’autres aspects peuvent être contrôlés par un inspecteur, cette liste constitue les aspects contrôlés les plus fréquemment.
A noter que dans certaines régions isolées, le territoire à couvrir par la DDCS est trop grand, et il n’y a pas assez d’inspecteurs pour pouvoir couvrir l’ensemble des séjours de vacances (en été surtout). C’est donc la gendarmerie qui effectue les inspections. Ces inspections sont surtout « visuelles » et portent sur le personnel du séjour (diplômes, contrats de travail, …) ainsi que sur les enfants « difficiles ».
Enfin, sachez qu’un centre peut fermer sur ordre du préfet du département s’il existe des risques avérés pour l’ensemble des enfants participants à la colo.
Il y a des colos qui se passent bien … et d’autres mal
Cette partie traite de tout ce qui n’est pas maitrisable par la législation, et qui fait suite à ce que je décrivais dans « La législation des colonies de vacances : pas assez restrictives ? » concernant les aspects humains.
Le directeur organise sa colo comme il le souhaite, selon ses orientations pédagogiques, et sa vision éducative. Chaque directeur a donc son propre « style » en terme de gestion d’une colo, de règles de vie pour les enfants, de façon de gérer son équipe, et dans la gestion quotidienne de son travail (directeur derrière son bureau vs. sur le terrain avec les enfants). C’est aussi ce qui rend ce travail intéressant et passionnant. Il existe donc des bons directeur, des mauvais directeurs, et des directeurs moyens. Cette notion reste totalement subjective, chacun ayant sa vision d’une colo :
- Il y a ceux qui aiment les colos bien rangées, où les enfants sont couchés à heure fixe, pas trop tard, où l’on doit manger de tout, où l’on doit parler avec un langage très correct, où les téléphones portables sont interdits (sauf quelques minutes dans la journée pour appeler les parents), où les repas doivent avoir lieu dans le calme, où il faut finir son assiette. La grasse matinée n’a pas sa place, on doit se lever tous les jours à la même heure. Les valeurs éducatives portées par le directeur sont assez traditionnelles et « à l’ancienne », basées sur la rigueur, l’ordre et le respect.
- Il y a ceux qui aiment les colos où il faut que la chambre soit rangée « un minimum », où pendant les repas on prend le temps discuter avec les autres (sans que ça dégénère) et où on peut faire un peu de bruit, où les activités peuvent dépasser l’horaire prévu, où l’heure de coucher peut varier en fonction de l’état de fatigue des enfants. Les valeurs éducatives portées sont davantage novatrices et centrées sur les besoins de l’enfant. Certains y verront une colo « laxiste ».
- Le choix de l’organisateur : certains organisateurs imposent, en plus de la loi, un fonctionnement particulier et des valeurs éducatives que le directeur et son équipe se doivent de respecter. Ces valeurs sont inscrites dans un projet éducatif (cf. C’est quoi un projet éducatif). Cela vous permet de voir si vous êtes en accord avec ces valeurs, et si cela permet d’assurer la sécurité des enfants (dans les grandes lignes) sur un séjour.
- Prendre connaissance du projet pédagogique : pour chaque colo, le directeur doit rédiger un projet pédagogique (cf. C’est quoi le projet pédagogique d’une colo ?) qui donne à la fois les lignes éducatives qu’il souhaite mettre en place, en accord avec le projet éducatif de l’organisateur, et donne des précisions sur le fonctionnement de la colo : horaires / journée type, activités prévues, planning, responsabilité des animateurs, déroulement du coucher, des repas, supervision des chambres par des animateurs référents, … Vous êtes en droit de réclamer ce projet pédagogique, y compris s’il n’est pas encore terminé (il n’est définitivement terminé que quelques jours avant la colo), pour voir si la colo semble organisée, bien gérée, … Cela vous permet de vous faire une idée de la façon dont le directeur imagine le séjour. Un organisateur ne peut refuser de vous communiquer le projet pédagogique, c’est la loi !
Conclusion
Pour conclure, je souhaite que vous reteniez que les colos disposent d’une législation assez restrictive (comparé à d’autres domaines comme l’éducation nationale, le commerce ou encore la restauration) qui couvre la plupart des domaines d’une colonie de vacances, et qui ne pourra jamais tout empêcher. Cette législation est volontairement restrictive, essentiellement car une colo c’est avant tout des enfants. Il persiste un facteur humain indéniable, nécessaire pour conserver des colos humainement très enrichissantes pour les enfants, et qui ne soient pas des garderies. Alors oui, il y a de mauvais directeurs, de mauvais animateurs. Il y aura toujours de mauvaises colos. Je ne peux que vous recommander de consulter le projet éducatif de l’organisme et le projet pédagogique du séjour de votre enfant pour voir dans quelle mesure il s’agira ou non d’un mauvais séjour.
Si vous avez des questions sur les différents aspects mentionnés dans cet article, n’hésitez pas à le commenter ou à m’envoyer un mail (ici).
Si vous souhaitez connaître plus en détail la législation des colonies de vacances, de façon claire et simple, je vous encourage à vous procurer le numéro Hors-série « Spécial Directeur – Accueils Collectifs de Mineurs – la réglementation expliquée » publiés par la revue de la JPA. Il s’agit de la bible des directeurs, mais qui est totalement compréhensible par les parents. (lien non sponsorisé) http://www.jpa.asso.fr/index2.php?goto=revue_SD