Les transports pour aller en colo

Pourquoi les transports pour aller en colo sont-ils si long ? Pourquoi partir si tôt ?

Beaucoup d’organisateurs de colo organisent des « convois » pour transporter les enfants depuis les grandes villes vers le centre de vacances. Ces convois prennent souvent beaucoup de temps, allant parfois jusqu’à la journée entière. « Mais pourquoi donc faut-il la journée entière pour faire Marseille -> Toulouse ? »

Tout d’abord il faut savoir que les centres de vacances sont localisés plutôt en dehors des grandes villes, dans des endroits reculés. Ils sont donc situés de 30 minutes à 2 ou 3 heures de routes d’une gare correctement desservie par le train, ou d’une autoroute.

Ensuite, les organisateurs font le choix de prendre soit un car privé pour la totalité du trajet, soit le train pour la majorité du trajet puis de terminer les derniers kilomètres en car privé. Chaque organisation présente des avantages et des inconvénients (que je ne détaillerai pas ici).

Le train (puis la fin du trajet en car)

Il faut tout d’abord parler des modalités de réservation des billets de train pour les colos. Les colos sont considérées par la SNCF comme des groupes, et les organisateurs doivent donc acheter des billets Groupe. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les groupes ne sont pas forcément les bienvenus dans les trains, et la réservation de billets groupes nécessite tout un processus long. Les groupes ne peuvent prendre qu’une sélection de trains « éligibles » aux groupes et qui sont souvent des trains peu fréquentés, en dehors des heures de pointe. La SNCF privilégie donc l’usage de trains intercités plutôt que les TGV pour lesquels la SNCF est souvent assurée le remplissage, surtout les jours de grand départ. Les colos n’empruntent le TGV que lorsqu’il n’y a aucun autre type de train utilisable.

Les trajets sont donc rallongés à cause des trains plus lents empruntés et par le fait que les centres de vacances sont isolés et nécessitent, une fois le trajet en train terminé, un trajet en car qui peut être plus ou moins long.

Le car

Certains organisateurs n’utilisent plus que le transport en car pour des raisons économiques et logistiques. En effet, le car présente l’avantage d’être relativement souple au niveau des horaires (sauf les jours où ils sont interdits de circulation entre départements, 2 fois par été). Il reste néanmoins l’inconvénient de la vitesse réduite des cars, qui pour traverser la France nécessiteront toujours un temps de trajet très long.

La logistique : bientôt un code barre sur chaque enfant, comme à la Poste.

La multiplication des séjours pour certains organismes et la multiplicité des villes de départ proposées auxquels il faut ajouter des colos qui démarrent à peu près toutes à la même date, et vous obtenez un système logistique similaire à La Poste !

En effet, si l’on prend une colo type avec un convoi principal partant de Paris et à destination de Toulouse, et des convois de Province proposés au départ de Lille, Strasbourg et Marseille, il faut être organisé ! Afin d’optimiser les adultes qui vont accompagner les enfants sur les différents trajets, il faut que les convois de Province convergent vers Paris et rejoignent le convoi principal. Les convois de Province doivent donc partir très tôt le matin, pour avoir le temps de rejoindre le groupe à Paris. On arrive donc à des temps de trajets à rallonge, de plus de 7 ou 8 heures mis bout à bout, et des circuits parfois ubuesques où pour effectuer un trajet de 300 km il faut compter la journée entière car il faut repasser par Paris.

Faut-il éviter les convois de colo ?

Si votre objectif est de faire passer un voyage serein à votre enfant, et d’optimiser le rapport distance / temps, alors prévoyez d’accompagner votre enfant vous-même jusqu’au centre ou jusqu’à la gare finale du convoi.

Mais attention, les convois ont un intérêt majeur pour les enfants : commencer leur intégration dans le groupe et lier les premières amitiés avant le choix fatidique des chambres ! En effet, votre enfant, s’il voyage par le convoi de la colo, ne sera pas tout seul. Il y aura beaucoup d’autres enfants avec lui avec qui il pourra jouer et avoir de premiers repères.

Les convois restent aussi un moyen « pratique » (même si un peu cher parfois) pour vous parents : vous déposez votre enfant dans votre ville (si elle est proposée), ou dans la grande ville la plus proche, et il sera pris en charge de A à Z par l’organisateur.